À deux centièmes de seconde du premier globe de cristal

Marco Odermatt a remporté en 2022 le classement général de la Coupe du monde, synonyme de grand globe de cristal, ainsi que le petit globe en slalom géant. Il s’est en 2023 à nouveau adjugé le classement général, complété cette fois par deux premières places, en slalom géant et en super-G. Actuellement, le Nidwaldien est en très bonne position pour remporter quatre de ces très convoités trophées. En effet, le grand globe et les globes du slalom géant, du super-G et, pour la première fois, de la descente lui tendent les bras. Hermann Maier est le dernier skieur en date à avoir remporté ces quatre globes de cristal au cours d’une même saison, ce qui nous renvoie à l’hiver 2000/01. 

Dimanche passé, Odi avait la possibilité de s’assurer le classement final du super-G, cela à une course de la fin de l’exercice. Mais en cas de victoire de Vincent Kriechmayr, seule une deuxième place aurait permis à l’athlète Stöckli de remporter son premier globe de cristal de la saison. Et l’Autrichien a effectivement gagné la course, le citoyen de Suisse centrale manquant de deux tout petits centièmes la deuxième marche du podium, conquise à la surprise générale par le Canadien Jeffrey Read. À un super-G de la fin, Marco Odermatt compte désormais 81 points d’avance sur le seul skieur qui pourrait encore le devancer. Si Kriechmayr devait également remporter la finale de la Coupe du monde à Saalbach, le Nidwaldien devrait alors terminer au pire 13e pour s’adjuger le globe de la discipline, pour la deuxième fois après 2022/23.  

Grâce à sa troisième place, Marco Odermatt peut toutefois se réjouir de son 18e podium de l’hiver et, de loin, de son meilleur résultat à Kvitfjell. Le Nidwaldien n’était dans un premier temps pas trop satisfait de lui et de sa course le dimanche, et a frappé plusieurs fois son casque avec les mains dans l’aire d’arrivée. Un peu plus tard, il a expliqué à la télévision suisse la raison de sa colère passagère. «J’ai senti que j’étais rapide dans la partie inférieure, mais je n’ai pas réussi à garder une ligne plus haute dans les virages techniques à plusieurs reprises. J’ai donc pensé que j’avais perdu plus de temps une fois la ligne d’arrivée franchie. Mais je suis en fin de compte très satisfait, j’aurais signé à l’avance pour cette place sur le podium. Bien sûr, comme Vincent a gagné, la bagarre pour ce petit globe n’est pas encore terminée. J’aurais bien aimé l’avoir déjà en poche, mais je ne peux pas non plus me montrer trop gourmand et c’est très bien pour le public, le suspense reste entier.» 

Comme le Français Cyprien Sarrazin n’a pas pu prendre le départ de la descente samedi, le Nidwaldien aurait même théoriquement pu remporter à Kvitfjell son premier globe dans la discipline reine. Mais il aurait dû pour cela gagner sur une piste où il n’avait jamais fait mieux que 13e par le passé. Le skieur de 26 ans a terminé cette fois à la 7e place et s’est montré satisfait de ce résultat.  

Un peu à l’écart des projecteurs, un autre athlète du team Stöckli a enregistré un joli succès personnel en Norvège. Le Bernois Lars Rösti, 26 ans, a participé à Kvitfjell pour la deuxième fois seulement à un super-G de Coupe du monde. Il en a profité pour remporter ses deux premiers points au plus haut niveau dans cette discipline grâce à sa 29e place.